VENDREDI 15 JUIN 2012 à 20H ☞ « BENDA BILILI ! », de Renaud Barret et Florent de la Tullaye
Ricky a un rêve : faire de Staff Benda Bilili le meilleur orchestre du Congo Kinshasa. Roger, enfant des rues, désire plus que tout rejoindre ces stars du ghetto qui écument la ville sur des fauteuils roulants customisés façon Mad Max. Ensemble, il leur faut déjouer les pièges de la rue, rester unis, trouver dans la musique la force d’espérer.
« BENDA BILILI ! »
de Renaud Barret et Florent de la Tullaye
France – 2010 – 1h24′
Pendant cinq ans, des premières répétitions à leur triomphe dans les festivals du monde entier, BENDA BILILI !, qui signifie en français « au-delà des apparences », nous raconte ce rêve devenu réalité.
En 2012, la tournée continue : ils se produisent en concert le mercredi 6 mai au Centquatre à Paris.
Extraits du dossier de presse
« Notre chance, en tant que réalisateurs, est d’avoir pu filmer de l’intérieur l’épopée chaotique d’un orchestre de la rue à la poursuite de son rêve, dans une des villes les plus meurtries d’Afrique.
Le film brosse par touches impressionnistes les portraits d’artistes hors du commun se débattant dans des conditions inimaginables. Ricky, Coco, Roger et Théo sont de véritables “forces de la nature” mues par une volonté sans faille. Cette volonté forcenée de réussir, ce refus d’abdiquer va permettre au groupe de garder le cap et de rester uni, au milieu de l’indescriptible chaos urbain. La narration s’appuie aussi sur la relation fusionnelle qui unit le leader Ricky à un enfant des rues, Roger, véritable génie de la musique, qu’il recueille et forme pour la scène.
La rue, c’est le monde très darwinien du Staff Benda Bilili. C’est là qu’ils travaillent, qu’ils dorment, qu’ils mangent, qu’ils élèvent leurs enfants, qu’ils créent leurs chansons et qu’ils répètent des nuits entières sous l’oeil admiratif des enfants abandonnés dont ils sont devenus les “papas” officieux. C’est le coeur battant du film. Les Staff Benda Bilili, crooners aux voix de velours usé, ne peuvent être dissociés de cet univers, ni de la situation du pays. Leur combat, leur fol espoir, c’est celui de toute la population qui dort avec eux, sur des cartons: enfants des rues, voleurs au grand coeur, putes à 1$, réfugiés fuyant la guerre, handicapés réduits à la mendicité…
Une humanité oubliée, mais pleine de ressources et d’humour, qui est prise en otage par le pouvoir politique et pour qui la musique du Staff Benda Bilili agit comme un baume merveilleux. Benda Bilili ! n’est pas un film musical, c’est un film sur des outsiders qui défient un système qui les définit comme tel. Les chansons ne sont utilisées que comme des compléments narratifs. En effet, chaque problème rencontré par le Staff Benda Bilili donne naissance à une chanson qu’ils peuvent tester, en temps réel, sur les gens de la rue. Le film s’axe autour de lieux emblématiques. Le rond-point Sonas dans le centre-ville de Kinshasa. Une véritable “cour des miracles” comme une verrue au beau milieu du quartier des affaires. »
Scénario : Renaud Barret, Florent de la Tullaye – Image : Renaud Barret, Florent de la Tullaye et Grégoire Delaage – Montage : Jean-Christophe Hym – Musique : Staff Benda Bilili – Interprétation : Staff Benda Bilili
« Filmé entre 2004 et 2009, l’itinéraire de Staff nous tient en haleine du début à la fin. En s’attachant au quotidien du groupe auquel ils ont lié leur destin, les réalisateurs évitent les raccourcis façon success story. L’histoire se tisse sous nos yeux, de petits miracles en coups du sort.Quand un incendie ravage le centre d’hébergement où logent les musiciens, l’aventure semble définitivement interrompue. Mais le Staff a de la ressource… A l’heure de la consécration du groupe, on est d’autant plus ému que l’on sait d’où il vient. A mille lieues des clichés sur l’Afrique maudite, ce documentaire dégage une énergie galvanisante. »
Mathilde Blottière – Télérama
« Ce formidable documentaire, filmé au ras du bitume et au coeur de la glèbe, raconte leur histoire, une success story aussi authentique que miraculeuse, qui vous soulève l’âme, vous fait danser le coeur, et vous fera même verser une petite larme, d’émotion et de joie mêlées. » Jacques Mandelbaum – Le Monde
Salle Jean Dame, Centre sportif Jean Dame
17 rue Léopold Bellan Metro : Sentier (L3) ou Les Halles