VENDREDI 12 AVRIL 2013 à 20 h ▶ Deux films courts, de Jérémie Reichenbach et Jean-Gabriel Périot
Nos jours, absolument, doivent être illuminés
de Jean-Gabriel Périot
France – 2012 – 22 minutes
Orléans, le 28 mai 2011. Des détenus chantent à l’intérieur d’une prison ; ni la caméra ni les regards n’y ont accès. De l’autre côté du mur, des personnes écoutent. Emportés par la musique, les visages des auditeurs venus pour l’occasion s’illuminent, et livrent à la caméra autant d’histoires possibles. D’un côté les voix, de l’autre les visages : entre les deux, des émotions se dessinent.
« Le film décline avec poésie et virtuosité un sentiment de libération et d’empathie. Il y parvient en utilisant le son et l’image avec élégance et simplicité et plonge le spectateur dans une expérience multiple et unique. »
musique dirigée par Gérald Kurdian – production : Alter Ego, Mixar
Prix pour le meilleur court métrage de la Compétition internationale – Festival Visions du réel, Nyon – Mention spéciale au Festival Timishort, Timisoara
Quand passe le train,
de Jérémie Reichenbach
France – 2012 – 30 minutes
Projection suivie d’un débat avec le réalisateur et le producteur
Chaque jour, des centaines d’hommes et de femmes traversent le Mexique entassés sur le toit de trains de marchandises. Portés par le rêve d’une vie meilleure, ces voyageurs de mauvaise fortune ont l’espoir de passer la frontière des Etats-Unis. Norma, Bernarda et une dizaine d’autres femmes du village La Patrona, traversé par l’une des voies de chemin de fer sur lesquelles circulent ces trains, se sont donné pour mission d’aider les migrants.
Production : Quilombo Films
« À manger ! À manger ! ». À La Patrona, dans l’État de Veracruz au Mexique, Bernarda et ses compagnes se précipitent dès qu’elles entendent les premiers sifflets du train, encore lointain. Leur geste de solidarité – tendre des sacs de nourriture aux migrants qui rejoignent clandestinement la frontière américaine par voie ferroviaire – est ici filmé dans toute sa dimension d’accélération haletante, de défi aux lois de la vitesse et de la gravité. En contrepoint, une savoureuse séquence qui montre Bernarda tenant scrupuleusement les comptes de son épicerie, donne toute la mesure politique de cette action envers des étrangers inconnus, qui n’auront jamais loisir de la remercier… quoiqu’une autre séquence, téléphonique, semble suggérer d’étonnants prolongements de ces dons. Dans sa construction, le film revient en boucle au présent du geste, évitant ainsi l’écueil de la leçon d’humanisme : à voir la course des brouettes pleines de vivres et le jeté de bouteilles attrapées à la volée, l’instant furtif de la distribution relève de la poussée d’adrénaline pure, de l’excitation digne du meilleur cinéma d’action. (Charlotte Garson)
Les projections en entrée libre – dans la limite des places disponibles – se déroulent à Paris, dans le 2e arrondissement, près de la rue Montorgueil :
Salle Jean Dame, Centre sportif Jean Dame17 rue Léopold BellanMetro : Sentier (L3) ou Les Halles