VENDREDI 14 NOVEMBRE 2008 à 20H ☞ Le corps dansé. 5 courts métrages
« Les raboteurs »,
de Cyril Collard
Documentaire – France – 1988 – 07’00 » – 35 mm – Couleur.
Lecture interprétée d’une oeuvre de Caillebotte, « les Raboteurs de parquets », confiée à un trio formé d’un chorégraphe, d’un musicien et d’un réalisateur.
C’est un couple d’aujourd’hui, dans une pièce vide d’un appartement parisien. Ils parlent d’amour ; surtout de vision, de points de vue, de vérité et d’illusion. Est-ce une illusion que ces trois danseurs qui, par des mouvements chorégraphiés sur le parquet de la pièce, en viennent à se figer dans l’espace et les positions des trois ouvriers du tableau de Gustave Caillebotte Les raboteurs de parquet peint en 1875 ? Mais l’oeuvre d’art est un passage, le mouvement continu. Juxtaposés, des contraires : la réalité la plus crue du naturalisme et la mise en scène de la réalité dans un studio de cinéma où se croisent machinistes, danseurs, acteurs, c’est 1875 mais, dehors, c’est la ville. Maintenant.
– Cyril Collard
Image : Daniel Barrau – Montage : Diane Longan – Musique : Thierry Lancino – Chorégraphie d’Angelin Preljocaj – Musique de Thierry Lancino – Coproduction Musée d’Orsay / Opus 10.19 / La Sept
« Comme un seul homme »,
de Jean-Louis Gonnet
Documentaire – France – 2001 – 14’00 » – 35 mm – Couleur
Dans le huis clos d’un vestiaire, des rugbymen se livrent aux derniers rituels. Baume aux corps, échauffement des âmes tout entières dans l’attente du combat.
Image : Mathias Raaflaub, Pauline Coste, Guillaume Martin – Son : Jean-François Auger, – François Guillaume – Montage : Gilles Volta – Production : 4 A 4 Productions.
« Rue des petites Maries »,
de Laurence Rebouillon
Fiction – France – 2003 – 12’00 » – 35 mm – Couleur/Noir & blanc
es villes bombardées gardent en leurs murs les traces de la défaite. Johan, la cinquantaine, hanté par ses souvenirs, revient dans le quartier de son enfance à Marseille. Là, son jeune amant lui propose une nouvelle forme de lutte : danser dehors.
Image : Laurence Rebouillon – Son : Lise Roure, Laurence Rebouillon – Montage : Lise Roure, Laurence Rebouillon – Musique : Olivier Bernet – Interprétation : Olivia Côte, Christophe Schütz, Anne Reymann, Anne Lebatard, Jean-Antoine Bigot, Johan Leysen – Production : Les Productions Aléatoires
« Véronique Doisneau »,
de Jérôme Bel et Pierre Dupouey
France, 2006, vidéo, couleur, 37′
Production : Opéra national de Paris / Telmondis
En réponse à une commande de documentaire sur l’Opéra de Paris, Jérôme Bel a construit un spectacle solo autour de la danseuse Véronique Doisneau, « sujet » du Ballet de l’Opéra de Paris à la veille de la retraite, qui, sur scène, en de courtes séquences minimalistes, évoque sa vie dans et en dehors du ballet, raconte et danse les moments de sa carrière qui l’ont marquée.
Elève au Centre national de danse contemporaine d’Angers de 1984 à 1985, Jérôme Bel danse en France et en Italie avant de devenir l’assistant de Philippe Decouflé pour les cérémonies des XVIe J.O. d’hiver d’Albertville, en 1992. Depuis Nom donné par l’auteur, sa première pièce en 1994 , puis The show must go on en 2001, jusqu’au plus récent Pichet Klunchun & myself en 2005, Jérôme Bel travaille internationalement et vit entre Paris et Rio de Janeiro. Sa création, Véronique Doisneau, ouvre la saison du Ballet de l’Opéra national de Paris en 2004. Le film qui en est tiré est réalisé avec le chef opérateur Pierre Dupouey.
Depuis ses premières pièces, Jérôme Bel n’a de cesse de saisir ce qui anime la danse. Plus qu’un exercice de dissection qui consisterait à exposer les éléments qui contribuent à la construction d’un langage chorégraphique, il s’agit avant tout d’une perception généreuse et lucide de la danse dans sa dimension à la fois intime et historique. En plongeant dans la fiction, Véronique Doisneau prend comme fil conducteur non plus seulement ce qui met en lien l’expérience intime du spectateur et son expérience de la danse, mais aussi l’histoire singulière du danseur – ici celle de Véronique Doisneau, sujet à l’Opéra de Paris. Plongée au milieu de l’immense plateau de l’Opéra, la ballerine se livre à un magnifique témoignage de son art, sans fards, sans sublimation, dans le silence d’une salle attachée à sa parole. Elle nous raconte que la danse telle qu’elle l’a pratiquée et vécue tout au long de sa carrière est un mélange de moments merveilleux et d’heures plus fastidieuses.
« Partition linéaire #2 »,
de Fabiana Cruz
France – 2007 – DV – 6′
Interprétation graphique de l’air “Agitata da Due Venti” de l’opéra La Griselda de Vivaldi.
Les projections en entrée libre – dans la limite des places disponibles – se déroulent à Paris, dans le 2e arrondissement, près de la rue Montorgueil :
Salle Jean Dame, Centre sportif Jean Dame17 rue Léopold BellanMetro : Sentier (L3) ou Les Halles